Parcours
1988.
Le canadien Mark Tewksbury se retrouve face à ses
démons en attendant de participer à la finale
du 100 mètres dos des JO de Séoul en Corée.
En tant que champion du Canada, il sait ce que signifie
lutter contre des grands mais ne comprend pas ce qu'il faut
pour gagner un titre olympique : il n'a que 20 ans. "J'avais
un problème à Séoul. Je me souviens
que j'étuis assis en attendant la finale et que je
ne pouvais pas me concentrer. J'tais à quleques minutes
de la finale dont je rêvais et je ne savais pas quoi
faire."
Tous
les favoris étaient là. Dans l'ordre des pronostics
: David Berkoff, l'américain recordman du monde,
Igor Polianski, d'Union soviétique et Daichi Suzuki,
le japonais. "Je n'ai jamais pensé pouvoir gagner
cette course. Ainsi, j'ai fini à une décevante
cinquième place." Mais les favoris ne gagnent pas
toujours : l'américain ne finit que second derrière
le japonais, Polianski finissant troisième. Le candien
allait s'en rappeler quatre ans plus tard.
L'année
d'après vit la retraite des trois médaillés
olympiques. L'américain Jeff Rouse en tira avantage
en étant le meilleur compétiteur en 1989.
Tewksbury signa le neuvième chrono de l'année.
Alors que Rouse signait les meilleurs chronos, Mark cherchait
encore le moyen de se dépasser et de devenir numéro
1. Une médaille d'argent (derrière Rouse)
aux championats du monde de 1991 à Perth (Australie)
lui donna un supplément de courage.
L'été
suivant allait donner une autre occasion aux deux hommes
de se rencontrer. Croyant fermement qu'il avait une chance
de battre Rouse, Tewksbury se focalisa sur son tête
à tête annoncé à Edmonton, Canada.
Beaucoup pensaient que le fait d'être à la
maison allait donner un supplément d'émotion
et lui permettre de battre le numero 1.
Alors
que Perth s'était soldé par Rouse chronomètré
à 55.23 contre 55.29 à Tewksbury, la course
d'Edmonton fut différente. Jeff Rouse avait gagné
encore en maturité : Rouse passa pour la première
fois sous les 54 secondes établissant un nouveau
record du monde à 53.93. Tewksbury fut second avec
55.19, son record personnel. Un fossé de 1,2 seconde
entre les deux hommes qui après l'echec de Perth
conduisit le canadien à abandonner ses rêves
d'or olympique à Barcelone.
Seulement
voilà. Les rêves subsistent souvent dans les
têtes et les coeurs des vainqueurs. Pour Mark Tewksbury,
le rêve signifiait travail, beaucoup de travail très
dur. Il voulait toujours faire mieux de Rouse dans sa préparation,
son organisation. Il voulait repousser les limites qu'il
avait dans son esprit. Une seule stratégie pour les
JO : être un athlète différent de celui
de Séoul, ne pas douter de ses capacités et
avoir à l'esprit qu'il avait fait tout son possible
pour accéder à la victoire.
1992.
Il arriva à Barcelone avec son record personnel de
55.19. Jeff Rouse était évidemment le grandissime
favori.
Le
matin, les épreuves éliminatoires ont lieu.
Rouse se qualifie en 54.63. Tewksbury le suit en battant
son record personnel avec ... 54.75. beaucoup pensaient
que le canadien avait tout donné dans la matinée.
Rouse avait encore une marge de manoeuvre, pas Tewksbury.
Or, il savait qu'il devrait pratiquement nager encore une
seconde en dessous de son record pour arriver à la
victoire.
La
course commence comme d'habitude avec Rouse en tête
qui finit les premiers cinquante mêtres avec 33 centièmes
d'avance. Tewksbury est second, nageant comme jamais. "Après
le mur, j'ai vu Jeff et j'ai su que je faisais une grande
course". Rouse était connu pour ses compétences
en dessous de l'eau, après le mur. Tewksbury avait
passé beaucoup de temps pour travailler cela et le
travail paya. Rouse s'écarta légèrement
du milieu de son couloir et revenir au centre lui fit perdre
de précieux centièmes.
Le
tableau olympique s'illumina. Le canadien Mark Tewksbury
remporta la course en 53.98, proche du record de Rouse.
Pour Tewksbury, seul comptait la médaille d'or :
il pleura lors de son hymne sur le podium olympique Les
rêves peuvent devenir réalité avec un
peu de chance et du travail.
Il
pris sa retraite peu de temps après.
(traduit
de http://www.swimsport.com/1099/D11_1099.htm)
Homosexualité
Décembre
1998. Le champion alympique canadien a fait un grand splash
en annonçant être gay et réussit à
faire cela avec humour et fierté.
Le
champion a pris son temps et choisit la méthode pour
annoncer cela. Il voulait que cela soit amusant. Le 15 décembre
1998, il choisit une interview de CBC's Newsworld et l'ouverture
de son one-man show "Out and About", et suivit par une conférence
de presse le 17 décembre. Au delà des nombreuses
demandes d'interviews qu'il eut après, on le vit
dans pas mal de soirées de charité et devint
encore plus populaire.
Avant
sa retraite suivant les les JO de 1992, il ne s'était
jamais confié sur son orientation sexuelle et peu
de gens avaient quelque chose à dire à ce
sujet. A partir de 1992, on le vit dans des rues gays de
Toronto. Le magazine "Frank" essaya de le questionnner là
dessus mais son manager démentit qu'il était
gay, inventa une petite amie. Mark partit en Australie en
1994 évitant ainsi à la rumeur de se propager
au Canada.
En
mai 1994, le magazine gay "Xtra!" publia une photo de lui
dans les bras d'un autre homme, son partenaire Benjamin
Kiss. Tewksbury se rendit compte que beaucoup avait déjà
envisagé son homosexualité durant sa carrière.
"C'était difficile pour les gens de ne pas savoir
! Pas de copine". "Il fallait me voir : les affaires de
natation d'une part, le sexe d'autre part. Les deux ne devant
jamais se mélanger. "C'est OK tant qu'on ne parle
pas du fait que l'on est gay et qu'on ne touche personne".
Quand
une institution financière (mais pas une banque,
encore moins Investors Group, un de ses plus grands sponsors
dans sa carrière) lui retira son contrat car il était
trop "openly gay", Tewksbury connu un tournant. C'est ce
qui l'incita à être plus ouvert, moins discret.
Mais il ne dit rien. D'un côté, il ne voulait
pas poursuivre sa dénégation, de l'autre,
il y avait les sponsors.
Son
one-man show, qu'il souhaitait enmener sur les routes, raconte
sa vie en incluant (avec emphase et humour) sa vie sexuelle."je
ne suis pas seulement gay, je suis une vraie follasse (screamin'
queen), donc si vous voulez me coller une étiquette,
utilisez la bonne" dit-il. "J'ai toujours su : mes premiers
fantasmes étaient avec des hommes, j'ai joué
à la Barbie dans le bain, j'ai connu une époque
drag-queen en mettant les vêtements de ma mère
(dans son show, il joue plusieurs rôles y compris
celui de sa grand-mère).
Il
parle également de la difficulté d'être
gay à Calgary, "pas la ville la plus diverse dans
sa population. Quand j'ai grandi, je me mettais devant un
miroir et je me disais que j'allais me tuer parce que j'étais
gay". C'est toujours une des premières motivations
pour le suicide des adolescents.
"A
trente ans, aujourd'hui, je suis ouvert à ce que
je suis. Je suis libre. Je ne me suis jamais senti aussi
libre, aussi humain. Mes mondes se sont intégrés.
C''est très dur de suivreune double ou une triple
vie à la fois". "Heureusement, il y avait la natation,
le sport. Cela m'a sauvé quand j'étais adolescent."
Il pense même que ses problèmes avec son homosexualité
lui ont permi d'être un grand compétiteur.
Il
raconta également que la première fois qu'il
se sentit accepté en tant que gay fut quand Victor
Davis, qui connaîssait son homosexualité, le
serra dans ses bras avant la série qui allait leur
pemettre de remporter la médaille d'argent du 4 fois
100 mètres 4 nages par équipe. Ils gagnèrent
la médaille.
[Copyright
© 1995-1998 PlanetOut Corporation. All Copyright &
Trademark Rights Reserved.]. Tiré de http://www.gayottawa.com/timeout/News/news.htm

Cette
page fait partie d'un site très complet sur les personnalités
gays, lesbiennes ou bisexuelles ayant révélé
leur orientation sexuelle. Si vous n'êtes pas passé
par la page principale, cliquez ICI
pour accèder à celle-ci.
|